Mexico, 18 avril.
Les responsables de l’hôtel nous ont interdit de garer nos voitures dans la rue « à cause du vol »…
Dès la fin de l’enregistrement, nous avons pris la route pour Mexico, point de départ et d’éclatement des équipes. Au troisième étage d’un parking sordide, notre nuit la plus longue commence. Le parcours nord-américain s’achève ici, et avec lui la collaboration du mécanicien Eric Merle et celle de l’ingénieur du son Richard Prévost. Sans jamais faire de bruit, ils ont rempli leurs missions haut la main. Nous quittons aussi notre lot de voitures qui sera réexpédié demain matin pour Paris, d’où elles ne repartiront plus. Au milieu des cartouches de gaz et de quelques éclats d’opales, elles ont l’air tristes et déjà abandonnées. Nous les regardons avec une certaine nostalgie, avant de tourner une nouvelle page du Raid… une des dernières…
Dans ma petite chambre, tous les raiders s’agglutinent pour écouter les ultimes recommandations avant notre séparation:
- Voilà ce qui va se passer… Le Raid ne pouvait pas ne pas s’arrêter en Amérique centrale, malgré le contexte peu favorable. Alain, Christine, Serge, Francis et Roland, vous venez donc au Costa Rica avec moi ; vous y tournerez un sujet, et aurez la possibilité de louer des voitures. Départ fixé aujourd’hui, à quatre heures du mat’, direction San José. Les autres, vous partez dans l’après-midi pour Guayaquil, en Equateur, où vous retrouverez Guy Garibaldi. Vous aussi, vous tournerez un reportage là-bas. Il faut savoir qu’à partir de l’Amérique latine, le rythme va sensiblement s’accélérer, les difficultés vont revenir. Donc, votre intérêt, c’est de prendre de l’avance, d’emmagasi ner des reportages de secours. Surtout, ne vous endormez pas, car ça va aller très vite ! Nous nous retrouvons dans trois jours à Guayaquil, où nous enregistrerons l’émission dans la rue. Bon courage !
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