Lundi, 19 novembre 1984 — Aéroport de Johannesburg.
Elles sont là. Bien empaquetées. Christine, Guilène et moi en avons les larmes aux yeux. Deux nouvelles voitures. Tout peut recommencer ! Tout est à nouveau possible ! Merci Paris !
Sans perdre de temps, nous les chargeons. Je n’ai ni la science ni la patience de Benoît, mais j’arrive quand même à caser les gamelles sous le coffrage, les duvets sur le réservoir à essence, les outils dans la boîte des piles. De toute façon, je sais qu’aussitôt arrivés, Benoît viendra tourner autour de la voiture, un chiffon dans la main droite, un tournevis dans la gauche… Sacré Benoît ! A cette heure, il doit avoir passé la frontière.
Quelques signatures, les ultimes vérifications, et nous partons sous des trombes d’eau, direction le Zimbabwe. Déjà 1800 kilomètres parcourus!
La conduite à gauche n’est pas facile lorsque le volant est à gauche. A chaque dépassement, je signale à Jean-Pierre ce qui se passe en face. Nous roulons vite. Il faut absolument rattraper le retard car l’enregistrement de la première émission approche ! C’est impossible que je n’y sois pas ! A trois heures et demie du matin, nous atteignons Beitbridge, notre premier poste de douane, sur le rio Limpopo. Devant nous, une autre Visa. Avec un certain esprit de déduction, nous concluons qu’il doit bien s’agir d’une voiture du Raid et nous nous risquons à affirmer que les deux ombres qui y ronronnent sont celles des filles de Télé-Monte-Carlo. Quelques camions sont là, aussi, espérant passer aux premières lueurs de l’aube. D’un coup, nous nous « affaissons » sur nos sièges.
Laisser un commentaire